David Muscat a remporté avec panache les deux manches de la finale de l’Open Superproduction de France. En supersport, David Perret monte sur la plus haute marche du podium, tandis que Clément Dunikowski s’impose de manière quasi indécente.
David Muscat (Ducati n°151) s’est battu comme un vieux lion qui défend son territoire face à de jeunes prétendants. Et il faut dire qu’il n’a rien lâché, rien que sa prestation en première manche en témoigne.
Il remporte la première course du Superproduction après un duel à couteaux tirés avec Stéphane Duterne (Suzuki n°93). Il devient par la même occasion champion de France Superproduction 2006 et décroche son 8e titre, un record. La Ducati était pourtant tordue suite à la chute de samedi, « elle tourne mieux à droite, mais très mal à gauche », dixit David.
Stéphane Duterne a tout tenté pour le priver de la victoire. Il prend la tête face au pilote Ducati dès le 2e tour, puis tente de s’échapper. Mais trois boucles plus tard, il rate un freinage et Muscat le repasse. Ayant refait son retard, le pilote Suzuki reprend le leadership à 6 tours de la fin. Mais David Muscat fait montre de sa hargne et va chercher la victoire dans le dernier tour.
« Je n’ai pas forcé », déclare-t-il à propos de la seconde manche. Il a vite devancé ses adversaires, quand il l’a voulu, en creusant un écart conséquent. Il a laissé Julien Da Costa (Suzuki n°86), Bertrand Stey (Honda n°111) et Stéphane Duterne se battre pour les places d’honneur. Le seul à s’accrocher aux basques du vieux lion est Stéphane Duterne, qui prend la deuxième place avec 46 centièmes de retard sur le vainqueur. La 3e place est finalement obtenue par Guillaume Dietrich (Suzuki n°45). En Stocksport, le leader du provisoire, Renaud Moisan (Kawasaki n°109), a tout perdu : il chute à la mi-course en 1re manche et termine distancé en seconde. Guillaume Dietrich en profite et remporte le titre grâce à ses 2e et 1re places dans la catégorie.
Supersport : des jeunes aux dents longues
David Perret (Kawasaki n°1 confirme sa domination des essais : il remporte la victoire devant deux autres jeunes, Mathieu Ginès (Honda n°4) et Lucas de Carolis (Honda n°101). David obtient sa 1re victoire en Open au terme d’une superbe bagarre : les trois « jeunots » se sont doublés et redoublés de nombreuses fois, assurant un spectacle de haut vol. David Perret est aux anges : « Je prends une belle revanche sur les jaunes de la Dark Dog Académy, et ce n’est pas fini ! » En effet, il a fait partie de l’équipe de Marc Fontan en début de saison avant d’être remercié après deux courses. Il devance ici les trois pilotes de son ancienne équipe et compte bien continuer dans cette voie l’an prochain, même si rien n’est encore décidé. Le champion fraîchement titré, Julien Da Costa (Suzuki n°86), a raté sa course : gêné au 1er virage, il remonte de la 18e à la 5e place avant d’aller à la faute et abandonner. Autre abandon de taille, celui de David Muscat, 3e temps des essais, qui a connu des problèmes moteur.
125 : cavalier seul de Dunikowski
Après avoir pris l’avantage lors des essais, Clément Dunikowski (Honda n°180) domine la course de bout en bout, ne laissant aucune illusion à ses adversaires. Détaché dès le 1er tour, il établit le meilleur tour en course (1’23’’831) et réalise une course en solitaire. Son avance est telle qu’il remporte la course avec plus de douze secondes d’avance sur son poursuivant immédiat.
Cette victoire lui permet aussi d’être titré avec panache champion de France de la catégorie, avec 4 victoires en 6 courses et une 2e place derrière Mike Di Megglio. La lutte a par contre été chaude pour les autres marches du podium. Alexis Michel (Aprilia n°7), Mathieu Lussiana (Honda n°93) et Valentin Debise (Honda n°163) terminent dans cet ordre après s’être bien bagarrés pendant plusieurs tours.